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La psychologie Sociale

La Psychologie Sociale est une branche de la Psychologie qui étudie l'être humain en prenant en compte son environnement social et les influences de son environnement pour expliquer ses pensées, l’influence et relations avec autrui.

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Là où la sociologie étudie la société et la psychologie, l’individu, la psychologie sociale s’intéresse à la relation entre ces deux éléments.

 

En psychologie sociale on va considérer qu’on ne peut étudier la société sans prendre en compte l’individu, mais surtout qu’on ne peut pas étudier l’individu sans prendre en compte la société dans laquelle il se développe. L’humain est un être social qui a besoin des autres pour se construire, il va se créer une identité personnelle à partir des différents groupes sociaux auxquels il appartient..

Qu'est-ce qu'on y étudie ?

 

Les principaux sujets d’études de la psychologie sociale sont :

Les groupes : formation des groupes et les relations inter/intragroupe

Les normes : la formation des règles implicite et explicites et des représentations

La communication : la persuasion, l’engagement, changement de comportements

L’influence : la formation des opinions et attitudes, l’étude de la soumission

 

(Cette liste est, bien entendu, non exhaustive)

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L’étude des groupes sociaux est à la base de la psychologie sociale, afin de comprendre les attitudes et comportements des individus et ce en fonction de leur groupe social d'appartenance (Famille, Pays, Catégorie Socio-professionnelle, Genre, etc.) ou encore de référence (Souvent les groupes majoritaires ou attractifs selon les critères de la société dans laquelle l’individu évolue).

Développement et influence

 

La psychologie sociale met en évidence les effets de la situation sur les individus. Certaines expériences ont illustré ces effets par le biais de résultats surprenants.

Son développement a été particulièrement influencé par la seconde guerre mondiale, et si elle commençait déjà à se développer avant, les expériences de Kurt Lewin sur la communication engageante ou encore celle de Stanley Milgram sur la soumission à l’autorité sont des exemple typiques de l’utilisation de la psychologie expérimentale pour comprendre les comportements des individus et l’importance du contexte.

Une science de l’être social

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La psychologie sociale repose sur l’étude des individus à l’aide de protocoles expérimentaux. C'est-à-dire que les théories développées en psychologie sociale sont testées en laboratoire ou sur le terrain afin de vérifier les hypothèses proposées.

 

Parmi les courants de pensées à la base de la psychologie sociale on retrouve le behaviorisme, le gestaltisme et plus tard la cognition sociale.

Le Behaviorisme (ou comportementalisme)

Le Behaviorisme est un modèle, développé au début du 20ème siècle, qui va se baser sur l’observation “objective” de comportements sans se préoccuper des états mentaux de l’individu. D’après le behaviorisme, la psychologie ne devrait se baser que sur des choses observables.

A la base de ce courant on retrouve John Watson (élémentaire mon cher) qui souhaitait montrer à travers des expériences que l’on pouvait expliquer des comportements sans prendre en compte les pensées et émotions de l’individu.

Avec comme idée que, si la psychologie veut être scientifique, elle se doit d’éviter de faire des hypothèses sur des choses qui ne peuvent pas être observées directement (Ce que pense ou ressent l’individu).

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Ce modèle utilise la métaphore de la boîte noire : ce qui se passe dans la tête de l’individu est une boîte noire qui n’est pas pertinente pour expliquer le comportement observé, seul le contexte et les stimuli présentés sont nécessaires.

Le Gestaltisme (ou psychologie de la forme)

Cette approche a été développée au début du 20ème siècle en Allemagne (Très productif ce début de 20ème siècle non ?) par Max Wertheimer, Wolfgang Köhler et Kurt Koffka.

Le Gestaltisme, ou Psychologie de la forme est un paradigme qui part du postulat que “Le tout est différent de la somme des parties”.

C’est à dire, (grossièrement résumé) une tendance naturelle à traiter les information de façon globale plutôt que chaque élément individuellement.

(Genre là vous voyez un cube avant de voir des parts de cercles noirs sur un fond blanc)

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Cette approche influencera grandement Kurt Lewin (en plus de son exile forcée à cause du régime Nazi) à s’intéresser au relation entre les individus et leur environnement social, et à élaborer sa théorie sur la dynamique des groupes.

Les relations intergroupes

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En psychologie sociale, l'intérêt d'étudier la dynamique et la composition des groupes était à l'origine de comprendre et d'expliquer les comportements individuels. 

Ainsi, dans les premières études (Lewin, Durkheim...), on a observé que, pour comprendre les comportements individuels, il fallait aussi comprendre les groupes.
Et, même si nous sommes indépendants et avons des objectifs individuels, nous sommes aussi des membres d'un groupe qui nous définit, nous guide et nous soutient. Le fait de faire partie d’un groupe satisfait notre besoin d'appartenance et d'acquisition de connaissances.  En outre, l'intérêt de l'étude des groupes réside également dans l'impact des actions et des décisions prises en commun (étant donné que nombre de décisions d'une communauté sont généralement prises par un groupe d'individus). 

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À la lumière du rôle du groupe sur les individus et vice versa, Lewin a proposé la théorie de la dynamique de groupe, où il a justifié sa théorie par "Le tout est plus grand que la somme de ses parties". Ainsi, une fois qu'un groupe est établi, il doit être considéré comme un système unifié. 

 

Dans cette perspective, les études en psychologie sociale se sont concentrées sur les représentations sociales, la construction de l'identité en tant qu'individu et en tant que groupe (de façon réciproque) et la façon dont les différentes dynamiques font évoluer et transformer le groupe, l'influence (par le changement des attitudes, l'obéissance), la communication pathologique (les rumeurs), etc. 

L'après guerre, en quête de réponses

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Les années qui ont suivi la seconde guerre mondiale sont connues en psychologie sociale comme une période où les expérimentations sur la compréhension des comportements sociaux ont été les plus fructueuses en terme de théories.

En effet, beaucoup de chercheurs ont essayé de comprendre et expliquer ce qui a pu se produire sous le régime nazi.

L'expérience de Milgram sur la Soumission à l'autorité en 1960 et celle de Zimbardo en 1971 connu sous le nom de la "Prison de Stanford" sont deux expériences qui ont voulu illustrer le fait que la situation, (à savoir la dynamique du groupe, le statut fictif attribué aux participants, l’environnement physique, entre autres facteurs) permettrait de faire émerger des comportements violents et démesurés de la part des participants (Ces expériences, bien que très connues et très étudiées en psychologie sont pourtant sujettes à des remises en cause éthiques et scientifiques à l'heure actuelle. Mais nous aurons l'occasion d'y revenir plus en détail à l'avenir).

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L'influence de la cognition

Si le behaviorisme a influencé beaucoup de chercheurs en psychologie sociale, toutefois ce modèle est grandement remis en cause depuis, notamment grâce aux courants cognitivistes qui ont émergés dans les années 50 qui, en prenant le contre-pied du behaviorisme, ont focalisé leurs études sur ces états mentaux (Voir Psychologie Cognitive).

 

Ainsi les chercheurs en psychologie sociale ont commencé à s'intéresser à la formation des pensées, de la perception et des émotions au regard de l'environnement dans lequel se développe l'individu. On ne s'intéresse plus seulement aux comportements que l'on peut observer.

Avec ses recherches sur la dissonance cognitive dans les années 50, Léon Festinger a pu montrer un phénomène assez étrange de l'humain.

 

Nos opinions et nos actes ne sont pas toujours en adéquation.

 

En effet, les recherches sur les biais cognitifs ont permis de mettre en évidence les décalages qui peuvent exister entre notre façon de penser et nos comportements.

 

(S'il suffisait d'une campagne de sensibilisation aux effets nocifs du tabac pour que les gens arrêtent de fumer ça se saurait..)

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La cognition sociale

Depuis quelques années maintenant, le courant principal en psychologie sociale est celui de la Cognition Sociale.

 

La Cognition sociale est une approche qui étudie les états mentaux des individus et leur relation avec leur environnement social. C’est-à-dire qu’on s’intéresse à ce qui se passe dans cette fameuse boîte noire au regard des interactions avec l’environnement social.

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